lundi 16 janvier 2012

Perte du "triple A" de la France : les politiques doivent rendre leur souveraineté aux peuples !

La France perd « son triple A ». Bien sûr, cela confirme l’échec global des politiques économiques menées par Nicolas Sarkozy et la droite depuis 10 ans. Cela démontre également l’absurdité et l’incohérence des plans gouvernementaux de rigueur qui pèsent injustement sur les citoyens.

Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, la perte du triple A va aggraver la situation de la France puisqu’elle va alourdir la dette par la mise en place d’intérêts d’emprunts plus importants.

Mais rien n’est inéluctable, les choses peuvent changer.

Les politiques nationales et européennes ont institutionnalisé depuis 30 ans le libéralisme économique en laissant aux marchés financiers la liberté de réguler l’économie.
Les gouvernements ont pour cela retiré tout pouvoir aux banques centrales, contrôlées par les Etats, au profit des banques privées. Or celles-ci n’ont qu’un but : le profit à courts termes de leurs actionnaires au mépris des conséquences humaines et sociales que cela engendre.

Par ce système, les gouvernements en place – Sarkozy en tête – ont permis aux agences de notations financières (Standard and Poor’s, Moody’s…) de brutalement mettre à mal la souveraineté des pays, de bafouer la démocratie, d’ignorer la voix et l’intérêt des citoyens. Les agences de notation n’ont aucune légitimité pour décider de l’avenir des peuples tel qu’elles le font aujourd’hui.

Il faut casser ce système libéral sous peine de voir la situation sociale déjà dure se détériorer encore. Dans les élections à venir, la gauche doit l’emporter pour espérer un avenir meilleur en s’engageant à changer la donne économique en profondeur. Il faut rendre la capacité des peuples à se déterminer. Cela passe tout d’abord par un contrôle politique et démocratique des banques privées, la restitution aux banques centrales de leur rôle régulateur et la mise en place d’une taxe sur les transactions financières.

« Solidarité de voisinage » : une fausse mesure pour masquer l’échec de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité




Voir article de Ouest France sur le sujet en cliquant ici.

Aujourd’hui, lors de problèmes de voisinage ou autre, l’alerte auprès de la police peut être donnée par tout citoyen. Nous sommes ainsi potentiellement tous amenés à être un jour des donneurs d’alerte si nous sommes confrontés à une agression, une dégradation… Cela fait partie intégrante de notre statut de citoyens ayant fait le choix de vivre en collectivité en acceptant ainsi certaines règles établies notamment le refus de se faire justice soit même.

Malgré cela, Claude Guéant sort de son chapeau la « solidarité de voisinage » : des voisins « référents » chargés de veiller à ce qui se passe dans leurs quartiers et d’alerter le cas échéant la police. Certaines communes de Vendée pourraient accepter de mettre en place ce dispositif.
Cette idée est une fausse mesure absurde : aurait-on idée de créer des « voisins référents » chargés de contacter les secours en cas d’incendie ? Non bien-sûr. On peut supposer que toute personne dotée d’un minimum de conscience constatant un départ de feu appellerait les secours.

Cette fausse mesure a cependant bien un objectif : créer un faux débat – pour ou contre les « citoyens vigilants » – pour détourner l’attention du vrai problème de fond : l’augmentation du nombre d’agressions sur les personnes qui traduit l’échec de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité publique depuis 10 ans (il était ministre de l’intérieur spécialiste de la sécurité « au karcher » avant d’être président).

En effet, pendant que nous débattons de la mesure ministérielle, nous oublions que sur la sécurité Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse que de discourir d’un côté pour mieux casser le service public de police de l’autre en diminuant les effectifs (qu’ils soient gendarmes ou policiers).
Nous oublions également que là où la police avait parfois un rôle de médiateur qui permettait de prévenir les actes d’incivilité, la politique du chiffre de Nicolas Sarkozy a eu comme conséquence de limiter la capacité des policiers à faire de la prévention ; dégradant considérablement du même coup leurs conditions de travail.

Le respect de la loi est affaire de justice. Seules des personnes professionnelles bien formées et assermentées doivent posséder le pouvoir de police pour éviter toute dérive.

Les moyens en faveur d’une police de proximité y compris en milieu rural doivent être remis.
Il n’y aura alors plus à se poser la question absurde de la création de citoyens spéciaux élevés tantôt au rang de « citoyens vigilants » si l’on est favorable à la mesure, tantôt au rang de « délateurs professionnels » si l’on y est opposé.

Enfin, pour vraiment prendre les choses à la racine sans angélisme, il faudra qu’un jour la droite française reconnaisse que l’augmentation des actes d’incivilité est directement liée à l’augmentation de la précarité sociale que Nicolas Sarkozy institutionnalise depuis 5 ans dans la continuité de Jacques Chirac…

jeudi 12 janvier 2012

Retraites : sortir des dogmes libéraux, écouter les syndicats et regarder la société telle qu’elle est vraiment pour revenir à 60 ans !

Le dossier des retraites a largement mobilisé les citoyens français en fin d’année 2010 avec des manifestations record pour contrer la réforme du gouvernement dont la mesure phare était de passer de 60 (65 à taux plein) à 62 ans (67 à taux plein) l’âge de départ possible à la retraite.

La logique gouvernementale qui s’est appliquée lors de cette réforme est, certes, comptable pour faire des économies publiques rapides et sans discussion sur le dos des travailleurs. Mais elle est surtout idéologique avec en ligne de mire politique l’abandon du système solidaire de retraites par répartition pour un système du « chacun pour soi » géré par des assurances privées – elles-mêmes livrées aux tourmentes des marchés financiers – dans lequel seuls les plus aisés s’en sortiront.

Dans ce dossier, il est temps de sortir des logiques et dogmes libéraux !
Aussi, avant toute discussion, les politiques doivent affirmer leur volonté de conserver le système par répartition.

Ce préalable posé, on s’aperçoit en réalité que la question de l’âge de départ à la retraite est un faux débat et que le retour à 60 ans est possible… pour peu, bien sûr, que l’on écoute les partenaires sociaux, syndicats de salariés en tête, qui ont les solutions.

Outre le fait que la question de l’emploi (hausse de la précarité, chômage…), directement liée à celle des retraites, est souvent volontairement oubliée dans la réflexion politique gouvernementale, nous retiendrons, entre autres arguments, 3 points cruciaux qui nous poussent à demander un retour à l’âge de 60 ans :

- Le passage à 62 ans défavorise les femmes car elles sont plus nombreuses que les hommes à prendre des congés parentaux suspendant ainsi leurs cotisations retraites. Etant par ailleurs moins bien payées que les hommes pour des postes équivalents, les femmes subissent donc une double peine inacceptable.

- Le passage à 62 ans ne prend pas en compte le fait que les entreprises cherchent plutôt à se « débarrasser de leurs séniors », considérés comme moins productifs et payés plus cher. De plus, un sénior au chômage a beaucoup de difficulté à retrouver un emploi, les entreprises préférant embaucher des jeunes, considérés potentiellement plus dynamiques et surtout payés moins cher.

- Le passage à 62 ans ne prend pas en compte la pénibilité morale (pression sociale, financière…) liée à la précarité de l’emploi tout au long des carrières. Notamment, cela ne prend pas en compte la difficulté pour les jeunes sortant de leurs études à trouver un emploi stable, décalant de fait la possibilité de commencer rapidement à cotiser pour leurs retraites. La société a évolué fortement sur ce point mais le gouvernement semble faire comme si rien n’avait bougé depuis 50 ans. Dans sa très faible définition de la notion de pénibilité au cours des carrières professionnelles, le gouvernement ne prend d’ailleurs pas en compte, la précarité et ce qu’elle engendre de pénibilité morale. Si le monde du travail reste ce qu’il est aujourd’hui et s’il continue à évoluer dans le sens d’une précarité accrue, on trouvera à l’avenir de plus en plus de salariés de plus de cinquante ans usés moralement.

En 2012, il faudra donc remettre à plat la réforme gouvernementale, revenir à l’âge légal de 60 ans comme départ possible à la retraite, et retravailler avec les syndicats à une réforme digne de ce nom pour conserver le système par répartition en assurant un maximum de justice sociale.
Il faudra également définir de bonnes politiques pour l’emploi.

Il est temps en France de sortir des logiques libérales comptables et de replacer l’Humain au centre des réflexions politiques !