lundi 16 janvier 2012

« Solidarité de voisinage » : une fausse mesure pour masquer l’échec de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité




Voir article de Ouest France sur le sujet en cliquant ici.

Aujourd’hui, lors de problèmes de voisinage ou autre, l’alerte auprès de la police peut être donnée par tout citoyen. Nous sommes ainsi potentiellement tous amenés à être un jour des donneurs d’alerte si nous sommes confrontés à une agression, une dégradation… Cela fait partie intégrante de notre statut de citoyens ayant fait le choix de vivre en collectivité en acceptant ainsi certaines règles établies notamment le refus de se faire justice soit même.

Malgré cela, Claude Guéant sort de son chapeau la « solidarité de voisinage » : des voisins « référents » chargés de veiller à ce qui se passe dans leurs quartiers et d’alerter le cas échéant la police. Certaines communes de Vendée pourraient accepter de mettre en place ce dispositif.
Cette idée est une fausse mesure absurde : aurait-on idée de créer des « voisins référents » chargés de contacter les secours en cas d’incendie ? Non bien-sûr. On peut supposer que toute personne dotée d’un minimum de conscience constatant un départ de feu appellerait les secours.

Cette fausse mesure a cependant bien un objectif : créer un faux débat – pour ou contre les « citoyens vigilants » – pour détourner l’attention du vrai problème de fond : l’augmentation du nombre d’agressions sur les personnes qui traduit l’échec de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité publique depuis 10 ans (il était ministre de l’intérieur spécialiste de la sécurité « au karcher » avant d’être président).

En effet, pendant que nous débattons de la mesure ministérielle, nous oublions que sur la sécurité Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse que de discourir d’un côté pour mieux casser le service public de police de l’autre en diminuant les effectifs (qu’ils soient gendarmes ou policiers).
Nous oublions également que là où la police avait parfois un rôle de médiateur qui permettait de prévenir les actes d’incivilité, la politique du chiffre de Nicolas Sarkozy a eu comme conséquence de limiter la capacité des policiers à faire de la prévention ; dégradant considérablement du même coup leurs conditions de travail.

Le respect de la loi est affaire de justice. Seules des personnes professionnelles bien formées et assermentées doivent posséder le pouvoir de police pour éviter toute dérive.

Les moyens en faveur d’une police de proximité y compris en milieu rural doivent être remis.
Il n’y aura alors plus à se poser la question absurde de la création de citoyens spéciaux élevés tantôt au rang de « citoyens vigilants » si l’on est favorable à la mesure, tantôt au rang de « délateurs professionnels » si l’on y est opposé.

Enfin, pour vraiment prendre les choses à la racine sans angélisme, il faudra qu’un jour la droite française reconnaisse que l’augmentation des actes d’incivilité est directement liée à l’augmentation de la précarité sociale que Nicolas Sarkozy institutionnalise depuis 5 ans dans la continuité de Jacques Chirac…

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