samedi 18 février 2012

Souvenir : intervention à la Région lors du Débat d'Orientation Budgétaire

Intervention de Rose-Marie VERON
Session du DOB le 26 novembre 2010

Monsieur le Président, mes Chers Collègues,
Ce débat d’orientation budgétaire intervient dans un contexte social particulier.
Nous venons de vivre 2 mois d’intense mobilisation contre la réforme des retraites.
L’opinion publique française qui a soutenu massivement le mouvement de contestation sort frustrée de cet épisode social et en garde un goût amer.
Les déclarations de Nicolas Sarkozy et les nouvelles affaires judiciaires, qui s’ajoutent auxaffaires en cours, ne font que renforcer le sentiment d’une France à deux vitesses. La fracture sociale ne cesse de s’accroître sans qu’aucune inflexion de la politique injuste et sécuritaire de Nicolas Sarkozy ne soit perceptible. Au contraire même, il persiste et signe malgré les messages envoyés par les citoyens.
Dans ce contexte difficile, les régions ont un rôle majeur de tampon pour limiter les effets négatifs de la politique nationale.
Nous avons le devoir de protéger l’intérêt général quand le gouvernement tente de protéger ses propres intérêts et ceux de ses amis financiers.
L’exercice annuel du Débat d’Orientation Budgétaire auquel nous sommes confrontés aujourd’hui pourrait revêtir une allure de plus en plus virtuelle, tant les différents artifices, qui vont de la suppression brutale de recettes, en passant par l’insuffisance de compensation au regard des compétences transférées, réduisent nos marges de manoeuvre.
L’Etat s’attache en effet de manière soutenue et non voilée à juguler au maximum
l’autonomie des collectivités territoriales, dont notre assemblée.
La responsabilité de notre majorité régionale est majeure dans les mois et les années à venir.
Nous, force de gauche, devons combattre ce gouvernement en place.
En ce qui concerne le groupe Ecologie Solidarité, comme nous l’avons fait depuis le début de ce mandat, nous continuerons de défendre l’idée d’une écologie pragmatique, réaliste et novatrice, une écologie ancrée sur des valeurs de gauche et de démocratie participative.
L’écologie politique ne peut se construire qu’en partenariat avec les citoyens.

En cela la démocratie participative est une clé fondamentale des politiques publiques qu’il faut maintenir à l’échelon régional.
Il nous faut :
- accélérer les mutations nécessaires à la transformation écologique de l’économie ;
- accélérer la mise en oeuvre des conditionnalités environnementales et sociales des
aides
- accélérer l’agrandissement d’un réseau de transport collectif efficace.
- Accentuer nos actions de soutien solidaire vers les plus fragiles, les plus démunis,les jeunes les personnes âgées (logement, santé, égalité des chances …). En cela, il nous faut être pragmatiques et connectés avec la réalité sociale
Et enfin, évidemment, amplifier la protection de notre environnement.
Dans le cadre du prochain exercice budgétaire, le groupe Ecologie Solidarité sera
particulièrement vigilant à un certain nombre d’axes :
- Notamment, en matière de formation : le cadre juridique permet à la Région d’être
chef de file régional de l’apprentissage. Notre collectivité a intérêt à utiliser
pleinement cette opportunité, de façon très affirmée. L’apprentissage est en effet une clé essentielle de l’accès à l’emploi, en particulier dans les secteurs des PME.
Les partenaires sociaux sont particulièrement attentifs à cette question.
Toujours dans ce domaine, nous sommes convaincus que la formation continue est une
clé de la consolidation des entreprises et de leur résistance à la crise
Parallèlement aux efforts que la Région déploie par ses aides aux entreprises, en particulier sur les axes de recherche et développement, l’action directe en direction des salariés ne doit pas être relâchée.
- Un certain nombre d’indicateurs semblent montrer une relocalisation de l’économie.
Cette inversion de la tendance mondialiste offre des opportunités sur nos territoires.
En ce sens, notre objectif est d’appuyer une mutation de l’économie vers des
emplois durables et ce par une attention particulière aux objets des filières
industrielles et un soutien à une économie locale non délocalisable. Dans ce domaine,
je dois dire que le refus par l’Etat de laisser la possibilité de réaliser le parc éolien offshore au large de l’Ile d’Yeu est un coup dur porté à l’emploi dans notre région et à la possibilité de création d’une réelle filière éolienne en Pays de la Loire. Nous condamnons évidemment ce nouveau règlement de compte de Nicolas Sarkozy et François Fillon avec les citoyens des Pays de la Loire qui n’ont pas souhaité porté à la gouvernance de notre région leur majorité nationale.
Merci de votre attention.

1 commentaire:

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